Rouler dans une voiture défaillante peut être la cause de nombreux accidents de circulation. C’est pourquoi il est impératif de s’assurer que tous les véhicules circulant sur la voie publique respectent les normes requises.
Selon l’article R323-1 du code de la route, les véhicules dont la durée de vie avoisine quatre années doivent impérativement se soumettre à un contrôle technique. Il s’agit d’une formalité attestant que le véhicule est en bon état. C’est une démarche obligatoire. Elle est à la charge de chaque propriétaire dont la voiture est concernée par cette opération. Ainsi, tous les automobilistes s’y soumettent depuis le 1er janvier 1992, date de son entrée en vigueur sous peine de s’exposer à de lourdes sanctions pécuniaires. Au début, il était exclusivement réservé aux automobiles ayant une durée de vie supérieure à 10 ans. À l’époque, sa durée de validité était de 3 ans. Environ 22 millions de véhicules s’y soumettent chaque année. Ce contrôle s’effectue dans les centres agréés de chaque préfecture par des professionnels compétents.
Soumettre votre véhicule à ce contrôle va permettre de renforcer la sécurité des usagers sur la route. En effet, conduire un véhicule ayant des défaillances est dangereux tant pour le conducteur que pour les autres usagers de la route. À tout moment, les freins peuvent lâcher et heurter un passager. Si cette situation vous arrive, vous allez énormément dépenser pour réparer les dommages corporels et matériels causés au tiers et à vous-même. De plus, passer ce contrôle aide à réduire l’émission des gaz à effet de serre. En effet, plus un véhicule est âgé, plus il est polluant et donc très nocif pour l’environnement. Il est vrai que de 1990 à 2002, les émissions d’oxyde d’azote des voitures ont fortement diminué. Elles ont baissé de 30 %.
Néanmoins, cette pollution est l’une des principales causes du réchauffement climatique de la planète. À cet effet, les gaz d’échappement rejetés par une voiture très usagée contiennent une vaste gamme de gaz toxiques tels que le monoxyde de carbone, l’oxyde d’azote ainsi que des matières solides. Les niveaux élevés de particules rejetés peuvent avoir un impact très nocif sur la santé humaine. Elles peuvent causer des allergies, des irritations, voire des problèmes respiratoires. Pour éviter tout cela, vous devez faire contrôler votre véhicule. Un troisième avantage de le faire est l’amélioration de la qualité du parc automobile français. Ainsi, vous avez la garantie que tous les véhicules présents sur le sol français sont en bon état.
Lorsqu’un véhicule prend de l’âge, l’ensemble de son système s’affaiblit également. C’est pourquoi il doit impérativement passer ce contrôle. Tous les véhicules à quatre roues motorisés ayant un poids inférieur à 3,5 tonnes et une durée de vie supérieure à 4 ans doivent impérativement se soumettre à cet examen. Sont ainsi concernées les voitures utilitaires telles que les fourgonnettes, les véhicules de société, etc. Ces voitures alternent examen technique et anti-pollution dès leur quatrième année de circulation. Pareillement, les voitures particulières de type berline, monospace, citadine, 4fois4, entre autres, sont concernées, peu importe leur type de motorisation. Elles peuvent être hybrides, électriques, au diesel ou à l’essence. On peut aussi parler des camping-cars dont le poids total est inférieur à 3,5 tonnes.
De plus, d’autres types de véhicules sont concernés tels que les véhicules de transport sanitaire. Pour eux, l’examen doit être fait chaque année. Par contre pour les véhicules d’auto-école, le contrôle peut être fait quatre années après la date de la première mise en circulation. Aussi, sa durée de validité ne peut pas excéder deux ans. Les véhicules de transport public de moins de 10 places, de tourisme ou de dépannage doivent aussi se soumettre à ce contrôle technique. Pour cette catégorie, il faut systématiquement contrôler l’état du véhicule tous les ans. Toutefois, des véhicules comme ceux de l’armée, de la course automobile (rallye, formule 1, etc.), les caravanes, les remorques, les tracteurs, entre autres, ne sont pas concernés par cet examen. Pareillement, les engins à deux ou trois roues ne se soumettent pas non plus à cet examen.
Les véhicules ayant une carte grise collection peuvent jouir d’un régime particulier. Toutefois, elles ne doivent avoir subi aucune modification majeure notamment un changement de frein, de moteur, etc. Si elles en ont subi, elles vont être contrôlées au même titre que les autres (tous les deux ans). Par contre, le contrôle technique va se faire tous les 5 ans au cas où elles n’en ont jamais subi. Pour les véhicules antérieurs au 1er janvier 1960, aucune visite n’est exigée, le propriétaire peut néanmoins décider d’en faire une. Le contrôleur va alors vérifier selon la technologie de cette époque, le bon fonctionnement de toutes les parties.
Le prix d’une visite technique n’est pas homologué. Ainsi, il diffère d’un centre à un autre. Toutefois, les structures agréées se basent sur certains critères pour fixer leur tarif comme le style de voiture ainsi que le type de contrôle à faire. Par exemple, les voitures utilitaires, très souvent des fourgonnettes, en plus de la visite technique ont également besoin d’un contrôle anti-pollution. Ce double examen va forcément générer un coût plus élevé. Ainsi, au sein d’un même centre, il y a des tarifs différents. Néanmoins, le coût d’une visite automobile a augmenté à l’occasion de la réforme de 2018. Celle-ci concernait l’augmentation du nombre de points de contrôle pour les véhicules diesel. Le tarif passe d’une moyenne de 69,08 euros en 2017 à 77,62 euros l’année suivante.
Une visite technique automobile se déroule sans aucun démontage du moteur. En effet, le contrôleur va tester certains points incontournables du véhicule. Dans la pratique, le professionnel va passer en revue 9 fonctions incontournables de votre voiture. On peut citer, entre autres, le système de freinage, de direction, de visibilité, d’éclairage ou signalisation, de liaison au sol, de structure de carrosserie, d’équipements, d’organes mécaniques et de pollution sonore. Sans oublier les voitures à gaz, électriques ou hybrides.
Suite à cet examen, il peut détecter plusieurs types de défaillance parmi lesquelles celles dites mineures. Les défauts de cette catégorie n’entraînent aucune obligation de réparation. On peut citer, entre autres, un témoin de liquide de freins défectueux, des conduits mal placés, un défaut mineur d’étanchéité, un vitrage fissuré, un balai d’essuie-glace défectueux, etc. Toutefois, il est judicieux de les faire réparer. En effet, ils peuvent s’aggraver au fil des kilomètres parcourus et donnez lieu à des pannes plus importantes. Le spécialiste peut également détecter des défaillances dites majeures. Les défauts techniques de cette catégorie peuvent entamer la sécurité du véhicule ainsi que celle des passagers à bord. On peut citer : un défaut de fixation de la colonne de direction, une suspension pneumatique endommagée, une direction assistée défaillante, une usure excessive des plaquettes de frein, etc.
Si votre voiture motorisée se retrouve dans cette catégorie à l’issue d’un examen, vous devez immédiatement l’amener chez un garagiste de votre choix. Pour cela, vous disposez d’un délai de deux mois pour régler toutes les pannes constatées et faire une contre-visite. Si par contre le contrôleur détecte des défaillances dites critiques, il va immédiatement immobiliser la voiture. En effet, les défauts de cette catégorie constituent un danger imminent pour la sécurité routière ainsi qu’une incidence grave sur l’environnement. Pour ne pas écoper d’une interdiction de circulation, il faut effectuer des réparations dans la journée. Si vous faites réparer toutes les pannes de votre voiture en une seule fois, vous bénéficiez d’une seule contre-visite. Ainsi, vous réalisez des économies, car faire une contre-visite à chaque réparation est possible, mais plus coûteux.
Au terme de l’examen, le contrôleur vous remet un procès-verbal. Ce dernier dresse un rapport de chaque point vérifié sur le véhicule. Disponible en double exemplaire, il porte la date de l’examen, l’identité du contrôleur et du propriétaire ainsi que les caractéristiques de la voiture. Si votre véhicule ne présente aucun défaut, le contrôleur va délivrer un récépissé et appliquer une vignette sur le pare-brise. Par contre, s’il a des défaillances mineures, le professionnel agréé va apposer la lettre A (favorable) sur la carte grise. Pour des défauts majeurs nécessitant une contre-visite dans deux mois, il va apposer la lettre S (défavorable). Si votre véhicule a des défaillances critiques, il va écoper de la mention R (critique). Dans ce cas, les réparations doivent se faire dans la journée.
Il est très fréquent que les agents des forces de l’ordre effectuent un contrôle inopiné des véhicules sur la voie publique. Lors de ce contrôle de routine, si vous êtes dans l’incapacité de présenter un document justifiant que votre véhicule est en bon état, c’est dangereux. En fait, vous êtes passible d’une amende forfaitaire de 135 euros. Toutefois, selon le délai de paiement, elle peut être majorée ou minorée.
Si vous payez sous trois jours, l’amende passe à 90 euros. Si par contre vous excédez le délai, elle peut augmenter jusqu’à 375 euros. De plus, pour vous inciter à faire réviser votre véhicule, les autorités policières peuvent vous délivrer une fiche de circulation. Ce document vous permet de vous rendre dans un centre agréé le plus proche pour une visite technique automobile. Si malgré tout vous refusez d’obtempérer ou de faire réparer les défauts constatés, votre véhicule peut être conduit à la fourrière. Vous serez ainsi amené à dépenser plus.
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